Depuis 2009, le nombre de points de vente de biens de consommation a chuté de 15 % en Wallonie, alors que la surface occupée par les commerces est en augmentation. Ceci s’explique par la prolifération des grandes surfaces commerciales au détriment du commerce de proximité. En effet, ces centres commerciaux sont très rentables. Mais surtout, ils constituent avant tout des produits financiers de nature immobilière au bénéfice des promoteurs, et ne correspondent pas à des besoins commerciaux, à de très rares exceptions près.
Les lois actuelles ne permettent pas aux autorités de refuser l’implantation commerciale sur base de critères tels que :
D’autres facteurs interviennent dans le phénomène de désertion des centres-villes :
DéFI prône l’établissement d’un moratoire sur la création de nouveaux pôles commerciaux. Cette mesure ne pourra cependant être efficace que si on peut fournir des outils de décision aux pouvoirs locaux comme une grille d’évaluation d’impact territorial, une analyse des besoins en mobilité. Une autre de nos propositions serait, par exemple, l’acquisition par les communes de cellules vides pour permettre aux commerçants qui débutent de tester leur projet commercial avec un bail à court terme (un an) et un loyer modéré.
Pour Pascal Goergen, Président de DéFI en Wallonie et échevin à Grez-Doiceau, l’innovation fiscale doit être à l’œuvre au niveau local : “Nous proposons la réduction du précompte immobilier pour les surfaces commerciales dans des zones à revitaliser, compensée par une redevance payable par les complexes commerciaux.”
En outre, il faut également laisser aux citoyens la possibilité de choisir comment ils veulent consommer, en leur permettant que tout projet avec un impact notable sur l’emploi et l’activité économique pourra faire l’objet d’une consultation citoyenne, à la demande des autorités ou des citoyens. Les autorités publiques et les associations professionnelles (UCM…) doivent être à la manœuvre en matière d’innovation en soutenant financièrement mais aussi en accompagnant les commerces et artisans qui souhaitent mettre en place des démarches innovantes Le développement des circuits-courts doit aujourd’hui soutenir la revitalisation des centres-villes.
Des solutions existent. Alors, DéFI dit stop à l’agonie de nos centres-villes et surtout mettons en œuvre la transition vers une économie circulaire qui permettra une société plus juste au niveau fiscal, social, économique et environnemental.
Pour Maklouf Galoul, échevin DéFI du Commerce à Fleurus, “il faut absolument soutenir le commerce en centre-ville, créer des primes incitant à l’installation tout en restant attentif à l’accompagnement. Pour attirer plus de personnes en centre-ville, une solution pourrait être de favoriser les commerces éphémères dans les cellules vides. “