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Le Ministre de la Justice Koen Geens a créé l’émoi dans les communes wallonnes par l’annonce d’une suppression de 42 sièges de justices de paix à travers le pays. Sans surprise, la mesure impactera, prioritairement, les communes rurales. La Province de Luxembourg supportera un effort non négligeable, soit 6 fermetures sur 42. On retiendra la probable fermeture des sièges de Houffalize, Durbuy, Paliseul, Messancy, Etalle et Florenville, sans oublier la fermeture, déjà actée, de Bouillon. Selon les informations parcellaires du Ministre, une fermeture sur deux pourrait, d’ailleurs, s’opérer en Région wallonne.
Seule certitude, bon nombre de citoyens devront parcourir un nombre plus important de kilomètres pour accéder à une justice de proximité.
Cette réforme répond, selon le Ministre, à sa volonté d’accroître les économies d’échelle, là où c’est possible, sans viser la qualité de service et les effectifs. Le département de la justice fait face à des coûts de gestion conséquents pour entretenir et faire fonctionner des bâtiments jugés trop nombreux et, parfois, trop vétustes.
Pas touche à la qualité du service !
Les FDF regrettent, en premier lieu, la communication du Ministre Geens sur ce dossier, limitée à un communiqué de presse. Faute d’informations précises, il est malheureusement, impossible, de jauger de la pertinence et de l’opportunité des choix du gouvernement dans cette affaire.
Les FDF redoutent, dès lors, que cette réforme constitue une simple mesure budgétaire et martèlent un objectif : pas question de toucher à l’enveloppe globale destinée aux Justices de Paix, qui constitue la pierre angulaire d’une justice de proximité. Les FDF y veilleront.
Les FDF soulignent, de plus, l’absence de toute mesure d’accompagnement pour les communes concernées. Le projet évoque, le cas échéant, la mise en place d’une justice de paix itinérante. Où ? Comment ? Quand ? Pas un mot à ce propos.
Plus globalement, les FDF déplorent l’absence d’une ligne de conduite claire au sein du gouvernement fédéral. Réduire l’offre de transport public (TEC, SNCB) partout où on réduit l’offre de services publics (postes, justice de paix…) et ainsi contraindre le citoyen à faire toujours plus de kilomètre relève, si pas de la schizophrénie, pour le moins d’une gestion bien hasardeuse.