Ce mardi 19 mars, Carlo Di Antonio (cdH), ministre wallon de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics, annonçait la démolition des arches du Pont des Trous pour la fin de l’année 2019 et reportait à plus tard la phase de reconstruction. Pour DéFI, c’est une première victoire que d’entendre que la Région wallonne renoncera au projet contemporain.
“Chez DéFI, nous plaidons pour le respect du patrimoine et pour la préservation de l’identité médiévale du Pont des Trous”, explique Alexandra Dupire, tête de liste DéFI à la Chambre pour la province de Hainaut.
Face à la mobilisation citoyenne et à la levée de boucliers, nous pouvons saluer un retour à la raison. Il faut néanmoins craindre l’effet d’annonce électorale d’une phase d’étude en vue d’une « éventuelle reconstruction ».
Pour Alexandra Dupire, “si le Pont des Trous a subi des travaux au cours du temps, il n’en demeure pas moins un symbole fort pour de nombreux Tournaisiens et pour toute la région tournaisienne !”
DéFI exige au préalable le déclassement des arches, tel que l’avait requis la Commission Royale des Monuments, Sites et Fouilles, par le Service Public de Wallonie .
Par ailleurs, DéFI demande qu’un groupe de travail associant des experts ICOMOS, UNESCO, et des représentants de la vie associative engagés dans la protection du patrimoine, soit constitué et consulté en vue du projet futur par les autorités régionales.
Enfin, DéFI demande un moratoire avant toute reprise des travaux jusqu’à ce que l’UNESCO ait remis son avis sur le devenir du Pont des Trous, avis qui doit intervenir vers la fin du premier semestre 2019.
DéFI veillera en tout état de cause à ce que le projet en devenir allie développement économique et respect du caractère médiéval du monument (une courtine, trois arches en arc brisé et maintien de l’aspect fortifié), selon les vœux de la population.