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Prévot manque l’occasion de réformer le système des aides
Le mardi 24 novembre 2015

L’éxécutif wallon souhaite encourager l’installation des jeunes médecins généralistes dans les zones rurales. Pour atteindre cet objectif, le ministre wallon vient de mettre 12 actions sur la table.

Parmi celles-ci, un réinvestissement dans le fonds Impulseo, régionalisé depuis le 1er janvier. Concrètement, le ministre Prévot souhaite la poursuite des aides existantes (Impulseo I, II et III) et suggère la mise en place de deux nouveaux types d’aides : Impulseo IV, pour encourager les pratiques de groupe et en équipe pluridisciplinaire, et Impulseo V, pour permettre aux médecins généralistes qui le souhaitent de confier des tâches cliniques à un assistant.

Si DéFI Luxembourg (ex-FDF) salue la volonté du ministre de s’attaquer à un enjeu capital pour la ruralité, il pointe, par contre, une occasion manquée de réformer Impulseo I afin de rendre ce volet du fonds Impulseo plus attractif et de le faire mieux coller à la réalité du terrain.

Oui, DéFI estime qu’Impulseo I ne colle pas à la réalité du terrain :

« Aujourd’hui, dans le cadre d’Impulseo I, un jeune médecin qui souhaite s’installer dans une zone en pénurie peut bénéficier d’une prime de 20 000 €.Malheureusement, il s’agit d’une mesure linéaire qui ne tient nullement compte du niveau de pénurie. On ne peut décemment pas mettre sur un pied d’égalité une commune qui compte 1 médecin pour 1000 habitants avec une commune qui en compte 1 pour 1800 (Libramont ou Neufchâteau) ou même 2800 habitants (Saint-Hubert), sans parler de celles qui évoluent vers une pénurie totale« , souligne le président de DéFI Luxembourg.

Oui, le parti amarante juge Impulseo I insuffisamment attractif :

Dans une réponse à une question écrite de la députée fédérale DéFI Véronique Caprasse, Magie De Block avait communiqué le chiffre total de 41 demandes de prime introduites pour la province de Luxembourg, depuis la création du Fonds Impulseo (2008) et jusqu’à sa régionalisation.

« Les projections de l’ASBL des Postes médicaux de garde Luxembourg-Dinant nous annoncent que 6 communes de la zone se retrouveront sans généralistes en 2025 et que 158 médecins seront à trouver d’ici-là. Quand on confronte ces chiffres avec le nombre de demandes de prime, on est en droit de s’interroger sur l’efficacité du système actuel des aides« , enchaîne Jonathan Martin.

Pour celui qui est aussi le porte-parole du parti pour les matières liées à la ruralité, il y a donc lieu de perfectionner ce système :

« Ce que DéFI propose, c’est d’instaurer un complément de prime à octroyer aux jeunes médecins qui, parmi les communes en pénurie, choisiraient de s’installer dans une commune ayant atteint un seuil particulièrement critique (à déterminer). Si on ne cible pas davantage les aides, le déficit continuera de se creuser dans les communes les moins attractives« , préciset-il.

Pour conclure, DéFI rappelle que le problème de la désertification médicale en zones rurales ne trouvera pas sa solution dans les seuls incitants financiers, même si ceux-ci permettent de répondre à certaines attentes. Pour DéFI, il devient impératif aussi de tester de nouvelles pistes. C’est dans cette perspective que s’inscrit le projet-pilote amarante visant à libérer des numéros INAMI qui seraient dédiés à la ruralité.

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