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RER : Le Brabant wallon abandonné ? DéFI sonne la charge !
Le mercredi 3 février 2016

Le RER a un pied dans la tombe. Les travaux des lignes 124 et 161, qui doivent relier Bruxelles à Nivelles et Ottignies-Louvain-la-Neuve, sont à l’arrêt faute d’enveloppe budgétaire pour mener à bien les travaux. Il manque 75 millions € pour assurer la mise en exploitation des quatre voies sur ces deux lignes, qui constitue l’enjeu central du RER en Wallonie.

L’interruption durera quatre ans au minimum, sans aucune garantie de reprise des travaux en 2019. C’est l’héritage du désinvestissement progressif et massif de la SNCB.

Le RER est le symbole d’une gestion hasardeuse et du déséquilibre entre le nord et le sud du pays. Fin 2014, le fonds RER présentait un déficit de 500 millions €, qui n’a jamais été comblé. Un an plus tard, les travaux sont terminés en Flandre, à 99%, et sont à l’arrêt sur deux lignes wallonnes.

Pendant ce temps, la ministre fédérale de la Mobilité et le bourgmestre de Mons se démènent pour sauver la construction de la nouvelle gare de Mons, dont le budget est estimé à près de 300 millions €. Les gouvernements fédéraux successifs ont laissé passer l’occasion de rééquilibrer les budgets en faveur d’une véritable politique de mobilité en Wallonie.

DéFI dénonce les mensonges et les méthodes du gouvernement De Wever-Michel. Voici un an tout juste, la ministre MR de la Mobilité répondait aux questions du président de DéFIqui s’inquiétait du retard pris dans le dossier RER. Elle se voulait rassurante et promettait que ces travaux seraient conclus fin 2025, comme annoncé. “Ce dossier brise la confiance qui pouvait encore présider entre le citoyen et la ministre fédérale de la mobilité“, déploreLuc d’Hondt, conseiller provincial DéFI au Brabant wallon.

DéFI y voit une stratégie bien rôdée qui programme, à brève échéance, le démembrement de la SNCB et la privatisation progressive d’un service public, au détriment des plus faibles. “Comment, face à ces constats, ne pas craindre l’enterrement en bonne et due forme du RER wallon et de toute politique de mobilité ambitieuse au sud du pays ?“, s’interpelle le conseil provincial.

DéFI refuse la fatalité et la politique du fait accompli dans un dossier  primordial pour l’avenir de la mobilité d’une grande majorité des Wallons ! “DéFI ne se contentera pas des réponses évasives en provenance du fédéral !“, pointe Luc d’Hondt.

DéFI passe à l’action et formule des propositions concrètes :

  • le gouvernement fédéral doit officiellement s’engager à finaliser le RER wallon en 2025 comme promis par la ministre. Cet engagement doit être matérialisé et budgété dans le futur plan pluriannuel d’investissement (PPI). D’ici 2025, le gouvernement fédéral doit trouver 7,5 millions € par an,
  • cet engagement doit s’effectuer sans pénaliser les projets d’investissements prioritaires déjà prévus et sans que ne se dégrade la qualité des services de la SNCB.
  • DéFI demande la constitution d’un front commun wallon et bruxellois pour sauver le RER wallon.
  • DéFI demande que soient activées toutes les pistes de financement possibles, en ce compris :
    • les financements alternatifs;
    • un financement européen. DéFI demande que le gouvernement fédéral étudie, sans attendre, l’opportunité d’un recours au Fonds européen d’investissements stratégiques (FEIS) qui octroie 315 milliards € d’investissements d’ici 2017.

Le RER est un chantier prioritaire en Wallonie parmi d’autres enjeux ferroviaires. DéFIrappelle ses priorités :

  • Accroître l’attractivité de la dorsale wallonne par une réduction des temps de parcours et l’ajout de trains
  • Accroître l’attractivité de l’axe Bruxelles-Luxembourg
  • Une politique d’investissements ambitieuse orientée vers les fondamentaux :
    • Garantir la sécurité sur le réseau et dans les trains
    • Améliorer la ponctualité
    • Développer la maintenance des trains
    • Mettre en place un comité de sécurité pour l’infrastructure
    • Mettre en place des normes standards de confort dans toutes les gares et points d’arrêt
    • Supprimer les projets pharaoniques
  • Un prix juste pour une mobilité durable et efficace via des nouvelles offres tarifaires dépendantes de la qualité de service
  • Mettre fin au cercle vicieux de la fermeture des gares locales et garantir un service public dans les zones rurales
  • Non aux coupes arbitraires dans le personnel
  • Améliorer la gouvernance et réduire le nombre de filiales de la SNCB.
  • Stop à la libéralisation aveugle et larvée.

Partant, Luc d’Hondt interrogera ce jeudi 28 janvier le collège provincial du Brabant wallon sur la question. Quelles sont les démarches que la province compte entreprendre pour convaincre la SNCB et la ministre de la Mobilité pour relancer les travaux et allouer une nouvelle enveloppe ? Retrouvez ici sa question d’actualité.

Par ailleurs, je signerai au nom de DéFI une proposition de motion de recommandation invitant le Conseil provincial à solliciter des autorités compétentes un engagement fort pour achever les travaux du RER sur les lignes 124 et 161“, précise le conseiller provincial.

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